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Cotisation chômage pour les plus 65 ans

Face au déficit structurel de l'assurance chômage, les salariés de plus de 65 ans qui étaient exonérés de cotisations chômage y seront désormais soumis. Ils cotiseront sans bien évidemment pouvoir bénéficier d'une quelconque assurance. Il s'agit là d'une augmentation de 6,4 points de cotisations.

Dans le même temps la branche des intermittents du spectacle qui représentent 3 % des chomeurs mais à l'origine d'un quart du déficit, verront leurs cotisations augmenter de 2 points, exception culturelle oblige…

ANI du 22 mars 2014 sur l'assurance chômage art. 8,2b.

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Dénonciation d’un découvert : il faut toujours un écrit

Une entreprise peut demander à sa banque de lui accorder un découvert autorisé. L'entreprise pourra ainsi utiliser ce découvert sans inquiétude moyennant le versement d'intérêts et de commissions.

Ce découvert est accordé pour une durée déterminée ou non. S'il est accordé pour une duré indéterminée, la banque doit, pour le dénoncer, en informer l'entreprise par écrit et en respectant un préavis déterminé dans le contrat d'autorisation du découvert.

Toutefois la banque est dispensée de respecter le préavis en cas de situation irrémédiablement compromise ou de comportement gravement répréhensible de son client. La Cour de Cassation vient de rappeler que dans ce dernier cas, la banque est tenu malgré tout de dénoncer le découvert par écrit.

Cass. com. 18 mars 2014 n° 12-29.583 (n° 283 FS-PB), Lefebvre c/ Caisse de Crédit mutuel de Meslay l'océane

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Travail à temps plein d’un salarié à temps partiel : requalification presque immédiate

Un salarié à temps partiel peut effectuer des heures complémentaires dans les limites suivantes :

– le nombre d'heures complémentaires effectuées au cours de la même semaine ou d'un même mois ne peut pas être supérieur à 1/10e de la durée hebdomadaire ou mensuelle de travail prévue au contrat (ou 1/3 par convention ou accord collectif).

– les heures complémentaires ne peuvent pas avoir pour effet de porter la durée du travail du salarié au niveau de la durée légale ou conventionnelle du travail.

La Cour de Cassation vient de réaffirmer que ce principe s'applique même pour des dépassements de courte durée. En l'èspèce, un salarié qui travaillait dans l'entreprise depuis 8 ans a obtenu la requalification de son contrat de travail en temps complet parce qu'il avait effectué un temps complet durant un mois.

Cass. soc. 12 mars 2014 n° 12-15.014 (n° 605 FS-PB )

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SMIC : zéro charge pour 2015

Le Premier ministre a indiqué qu'à compter de 2015 aucune charge ne sera due par l'employeur au titre d'un salarié présent ou nouvellement embauché au niveau du Smic.

Le crédit d'impôt compétitivité emploi (Cice) serait maintenu.

Les cotisations d'allocations familiales diminueraient de 1,8 points (en 2015 pour les salaires inférieurs à 1,6 SMIC et en 2016 pour ceux compris entre 1,6 et 3,5 SMIC).

Les travailleurs non salariés (RSI, professions libérales…) bénéficieraient d'une baisse de 3 points de cotisaitons dans la limite de 3,5 SMIC.

Les charges sociales salariales jusqu'à 1,3 SMIC seraient abaissées pour permettre une hausse de 500 € par an du salaire net. Cette mesure risque en grande partie d'être neutralisée par la diminution des aides qui l'accompagne.

Communication du Premier ministre du 9-4-2014 : www.gouvernement.fr

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Formation continue : la grande réforme ?

A compter du 1er janvier 2015, une contribution unique de l'employeur versée à un organisme paritaire collecteur agréé (OPCA) se substituera au dispositif actuel :

– 0,55 % pour les entreprises de moins de 10 salariés ;

– ou 1 % pour celles d'au moins 10 salariés.

Cette mesure aura peu de portée pratique dans la mesure où les entreprises versent déjà une cotisation aux OPCA pour éviter une double taxation auprès de l'administration fiscale.

Les deux grandes nouveautés résident dans le compte personnel de formation (CPF) et la limitation des prise en charges en formations qualifiantes.

En effet le DIF, qui a connu un véritable échec, est remplacé par un Compte Personnel de Formation qui lui ressemble en tout point si ce n'est qu'il est attaché au salarié et non plus à son seul contrat de travail. Il va ainsi conserver tout au long de sa vie professionnelle un compteur d'heures plafonné à 150 heures. Il pourra ainsi disposer de ce volume d'heure de formation d'une entreprise à l'autre sans condition.

Par ailleurs ne seront désormais remboursées aux entreprises que les formations qualifiantes. Autrement dit, chaque formation devra se solder par un diplôme, un certificat, une qualification… et non plus une simple attestation de présence.

Loi n° 2014-288 du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l'emploi et à la démocratie sociale

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Simplificaiton : quel choc ?

Un Conseil pour la simplification a été nommé en vu de faire gagner du temps et économiser de l’argent aux entreprises par la réduction des charges administratives excessives et inutiles, tout en simplifiant le fonctionnement des administrations et en facilitant la vie des salariés.

Le Conseil pour le simplification livre des 50 premières propositions.

– 1° : Zero charge supplémentaire pour toute nouvelle mesure : l'impact de toute évolution de la législation sera évalué par des experts indépendants. Si elle engendre un coût supplémentaire pour les entreprises, une économie équivalente devra être en même temps proposée.

– 2° : Centraliser l'ensemble des normes et circulaires sur le site internet Légifrance.

– 3° : Développer le système de questions réponses à l'administration comme il existe en matière fiscale (rescrit).

– 4° : Supprimer la rétroactivité fiscale : le Loi de Finance devra décider des mesures pour l'année à venir et non plus pour l'année écoulée. – 5° : Publier les mesures fiscales à date fixe.

– 6° : Désigner des facilitateurs de projets.

– 7° : Réduire le délai de certaines commissions pour donner leur avis sur les décisions de l'administration.

– 8° : Réduire le nombre de statuts possibles pour les entrepreneurs individuel.

– 9° : Réduire les autorisations pour la création d'entreprise dans certaines activités.

– 10° : Créer une entreprise par le dépôt d'un seul formulaire auprès d'un seul organisme. (Rq : c'est déjà le cas).

– 11° : Réduire de 7 à 2 le nombre minimum d'associés d'une Société Anonyme (Rq : le recours à ce type de société est très rare puisque la SAS permet dans les mêmes conditions d'avoir 2 voire 1 seul associé).

– 12° à 15° : Concerne l'agriculture.

– 16° : Supprimer la déclaration des congés d'été des boulangeries auprès des préfectures.

– 17° : Supprimer la commission départementale de conciliation des baux commerciaux : cette commission règle les litiges entre bailleurs et locataires en cas de mésentente sur le montant des loyers.

– 18° : Concerne les fondations d’entreprises.

– 19° : Concerne les locations d'actions des SEL.

– 20° : Lancer une révision de la réglementation du contrôle des équipements sous pression.

– 21° : Etablir des obligations de signalétique de tri moins contraignantes.

– 22° : Laisser aux entreprises le libre choix de la signalétique de l’information sur la disponibilité des pièces détachées.

– 23° : Simplifier le transfert du siège d’une SARL dans le même département ou dans un département limitrophe.

– 24 : Supprimer la déclaration de conformité en cas de fusion pour les sociétés autres que les SA.

– 25 : Supprimer dans les SARL l’obligation de convocation à l'AG par lettre recommandée.

– 26 : Supprimer la déclaration annuelle des honoraires (DAS 2).

– 27° : Supprimer le double archivage des comptes à l’INPI et le coût correspondant facturé lors du dépôt au greffe.

– 28° : Supprimer la déclaration 1330 de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) pour les entreprises mono-sites.

– 29° : Anticiper la parution du barème d’indemnités kilométriques (de mars à janvier).

– 30° : Simplifier les demandes de remboursement de la redevance pour copie privée – 31° : Concerne l'agriculture.

– 32° : Créer un guichet fiscal unique pour étudier la possibilité, pour les associations, de recevoir des dons défiscalisés ou d’avoir accès au mécénat.

– 33° : Simplifier l'avis d'acompte de TVA (régime simplifié d'imposition).

– 34° : Faciliter l’accès à la commande publique, en fournissant un numéro SIRET et une attestation sur l'honneur.

– 35° : Supprimer le double dispositif de perception de la TVA à l’importation dans le cadre du dédouanement de la procédure de domiciliation unique (PDU).

– 36° : Encadrer et réduire les délais d’instruction des autorisations d’urbanisme et des permis de construire, notamment en étudiant des modalités alternatives d’enquête publique.

– 37° : Réviser les obligations réglementaires parasismiques pour les bâtiments neufs.

– 38° : Alléger les obligations réglementaires relatives à la modernisation des ascenseurs existants.

– 39° : Réviser la norme des installations électriques des bâtiments d’habitation neufs.

– 40° : Réviser la réglementation de la sécurité incendie.

– 41° : Adapter les seuils et/ou simplifier l’application de la RT2012 pour les petites extensions de bâtiments existants.

– 42° : Faciliter les projets de logements en zone urbaine.

– 43° : Réviser la réglementation en matière de local à vélos.

– 44° : Créer une autorisation unique pour les projets électriques en mer – 45° : Créer une procédure de liquidation amiable simplifiée.

– 46° : Uniformiser sur tout le territoire le modèle de déclaration de cessation des paiements – 47° : Développer un véritable « chèque emploi » pour simplifier les démarches d’embauche des TPE.

– 48 ° :Simplifier la fiche de paie..

– 49° : Harmoniser la définition du "jour" en matière sociale..

– 50° : Compléter les formations professionnelles initiales en y intégrant des habilitations nécessaires à l'exécution des tâches les plus courantes dans les entreprises.

 

On regrettera de ne trouver aucune mesure sur les 2.000 pages du Code Général des impôts, sur les 214 impôts et taxes parafiscales, sur les 10.000 articles du Code du Travail, sur les 528 conventions collectives, sur la quirielle de caisse de retraites…

Document du conseil de simplification pour les entreprises

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Les organismes de prévoyance désignés par branche sont-ils obligatoires ?

L'Accord National Interprofessionnel de janvier 2013 oblige prochainement toutes les entreprises à souscrire une mutuelle et une prévoyance pour leurs salariés. A l'occasion de l'instauration de cette loi, le Conseil Constitutionnel a déclaré inconstitutionnelles les clauses de désignation : une convention collective ne peut pas imposer à une branche d'activité un organisme d'assurances précis.

Cette disposition est applicable depuis le 16 juin 2013. Toutefois, le Conseil Constitutionnel indique que les contrats en cours ne sont pas concernés.

Que faut-il comprendre dans cette décision ?

En d'autres termes, les hôtels cafés restaurants, les entreprises du bâtiment, les boulangers… sont-ils tenu de continuer à adhérer à un organisme de prévoyance désigné par leur convention collective ou sont-ils libres de choisir leur assureur ?

Pour cela il convenait de préciser ce que le Conseil Constitutionnel entendait par contrats en cours.

S'agit-il du contrat signé entre l'entreprise et l'organisme de prévoyance et qui peut être résilié au 31 décembre de chaque année ?

Ou s'agit-il de l'accord passé entre la branche d'activité et l'organisme de prévoyance (exemple : le Groupe Mornay et l'activité des Hôtels Cafés Restaurants) ?

Une réponse claire a été apportée par le Conseil Constitutionnel le 8 octobre 2013 : il s'agit du contrat entre l'entreprise et l'organisme de prévoyance. Toute entreprise est donc tenue par son contrat jusqu'au 31 décembre de l'année en cours. Elle a donc la faculté de quitter l'organisme désigné par la convention collective à la fin de chaque année civile. Attention toutefois : il conviendra d'obtenir auprès d'un autre assureur les garanties aux moins égales à celles prévues par la convention collective.

QPC Allianz déposée le 22 mai 2013

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90 € d’indemnité = 1 jour de chômage perdu

L'Accord National Interprofessionnel (ANI) du 22 mars 2014 modifie sensiblement le calcul des jours de carence en cas de licenciements (ou ruputures conventionnelles) à compter du 1er juillet 2014. Lorsqu'un salarié est licencié et qu'il perçoit des indemnités supérieures à ce que prévoit la loi, Pôle Emploi lui applique des jours de carence et ne commence à l'indemniser qu'après une durée qui est proportionnelle à l'indemnité reçue. Cette situation se présente notamment dans le cas de départs négociés où les salariés se voient accorder une indemnité supplémentaire.

Désormais la règle est simple : pour toute tranche de 90 € d'indemnité, c'est un jour de chômage perdu.

Exemple : un salarié perçoit 9.000 € d'indemnité en plus de son indemnité légale de licenciement ; il ne sera pas indemnisé par Pôle Emploi durant ses 100 premiers jours de chômage.

Cette période de carence vient s'ajouter aux jours dus aux congés non pris.

Auparavant la période de carence était proportionnelle au salaire et plafonnée à 75 jours. Désormais, elle s'applique pour tous de la même manière et dans la limite de 180 jours soit 6 mois. Cette situation pénalise les salaires supérieurs à 12 € de l'heure (plus de 90 € par jour) et favorise les salaires les plus faibles. Et pour l'heure la question de savoir si ce nouveau dispositif s'applique uniquement aux départs négociés ou aux licenciements économiques n'est pas clairement tranchée.

ANI 22 mars 2014

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Rappel sur les jours fériés

Le printemps est une saison largement ponctuée de jours fériés, l'occasion pour nous de rappeler les dispositions applicables en matière de droit du travail.

Cette année les jours fériés tombent ainsi :

  • lundi 21 avril 2014 (Lundi de Pâques),

  • jeudi 1er mai (Fête du Travail),

  • jeudi 8 mai (Fête de la Victoire de 1945),

  • jeudi 29 mai (Jour de l'Ascension),

  • lundi 9 juin (Jour de la Pentecôte).

Le 1er mai est un jour férié pour tous. Il doit donc être chômé sauf pour certaines entreprises appartenant à un secteur particulier où l'interruption d'activité n'est pas envisageable. Dans le cas où il n'est pas chômé, il est doublement rémunéré.

Pour les autres jours fériés, deux cas sont possibles :

  • il sont chômés en raison des dispositions de la convention collective ou de l'usage de l'entreprise. Dans ce cas on les traite comme le 1er de mai ;

  • la convention collective ne prévoit rien et l'entreprise ne les considère pas comme fériés : ils sont alors traités comme un autre jour de l'année.

Rien n'est en principe prévu pour les ponts (sauf dispositions assez rares des conventions collectives). La prise de congés permettant les ponts relève de la décision de l'employeur.

Parmi tous les jours fériés de l'année, un jour doit être travaillé : c'est ce que l'on appelle la journée de solidarité. Il s'agissait à l'origine du lundi de Pentecôte. Il peut s'agir désormais de n'importe quel jour férié à l'exception du 1er mai.

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Augmentation des droits d’enregistrement sur l’immobilier

A compter du 1er mars 2014 et jusqu'au 29 février 2016, la Loi de Finances laisse la possiblité aux départements d'augmenter de 0,7 point le taux des droits d'enregistrement sur le ventes immobilières. Ils passeront ainsi de 5,09 à 5,81 %.

61 départements ont voté cette augmentation (dont Ain, Jura, Haute-Savoie).

Loi de Finances pour 2014