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Travail dissimulé : la société ne protège plus le dirigeant

Le dirigeant d’une société verbalisée pour travail dissimulé peut désormais être déclaré solidairement responsable du paiement des cotisations, contributions et sanctions pécuniaires dues par la société. C’est le cas lorsqu’il est responsable de manœuvres frauduleuses ou de l’inobservation grave et répétée des obligations sociales.

D’autre part, le recours à de faux travailleurs indépendants, placés en réalité sous la subordination du donneur d’ordre peut être condamné pénalement au titre du travail dissimulé. La loi prévoit également dans ce cas que le donneur d’ordre sera tenu au paiement des cotisations et contributions sociales pour la période concernée.

Art 124, 125 Loi de financement de la sécurité sociale pour 2012  

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Fillon : la réduction qui se réduit

Les heures supplémentaires sont désormais exclues du calcul de la réduction Fillon, ce qui à pour effet de réduire cet avantage social.

C’est un surcoût de l’ordre de 1,5 € par heure supplémentaire pour une personne au SMIC.

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Dématérialisation totale

A compter du 1er janvier 2013, les sociétés soumises à l’impôt sur les sociétés devront obligatoirement télétransmettre l’ensemble de leurs déclarations. Le télérèglement de l’impôt sur les sociétés et de la TVA sont généralisés dès le 1er octobre 2012.

Ce sera également le cas pour les autres entreprises dès le 1er janvier 2015.

Loi 2011-1978 du 28 décembre 2011 de finances rectificative pour 2011 art. 53 (JO 29 p. 22510)

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Démission abusive

 

Lorsqu’un salarié démissionne sans préavis, l’employeur est théoriquement en droit de lui réclamer des dommages et intérêts en justice. On ne saurait que l’en dissuader au regard d’une décision récente de la Cours de Cassation : le salarié a renvoyé son employeur devant les prud’hommes en lui imputant la rupture du contrat. L’employeur avait reproché au salarié le renouvellement de ses arrêts de travail à la suite de son accident du travail et lui avait demandé en des termes comminatoires de restituer la caisse d’outils et les clés du véhicule.

La justice a donné droit au salarié…

Cass. soc. 30 novembre 2011 n° 10-30.336 (n° 2483 F-D), Sté Paleoss c/ Alix

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Abandon de poste après un arrêt maladie

Le salarié qui, suite à un arrêt maladie, est déclaré apte à la reprise du travail par le médecin du travail et qui ne répond pas aux deux mises en demeure de son employeur de justifier de son absence, commet une faute grave justifiant son licenciement.

Cass. soc. 20 octobre 2011 n° 10-24.059 (n° 2069 F-D), Demir c/ Sté Saint Jean industries

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Arrêts maladies : diminution des prestations de la sécurité sociale

Les remboursements de la sécurité sociale en cas d’arrêt maladie sont égaux à la moitié du salaire perçu, pour la part de ce salaire qui ne dépasse pas le plafond de la sécurité sociale. L’indemnité versée par la sécurité sociale ne peut ainsi excéder 49,82 € par jour..

A compter du 1er janvier 2012, la référence est désormais 1,8 SMIC, soit au maximum 41,38 € par jour.

Décret 2011-1957 du 26 décembre 2011 (JO 27 p. 22309)

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Retraite et déspécialisation

Un bail commercial ne peut être cédé pour une autre activité que celle qui est exercée sauf si le bail lui-même le prévoit : c’est le cas des baux dits « tout commerce ».

Une autre exception existe à ce principe : lorsque le locataire part en retraite, il peut céder son bail pour une autre activité que celle qu’il y exerce (déspécialisation du fonds), à condition toutefois qu’elle soit compatible avec les caractéristiques de l’immeuble (C. com. art. L 145-51).

La Cour de Cassation vient de juger qu’un commerçant qui bénéficie déjà de sa retraite de base mais qui n’a pas encore fait valoir ses droits à la retraite complémentaire peut également déspécialiser son fonds dans la mesure où il le cède pour faire valoir l’ensemble de ses droits et se retirer de la vie active.

Cass. 3e civ. 23 novembre 2011 n° 10-25.108 (n° 1371 FS-PB), Minvielle-Larrousse c/ Basse-Cathalinat

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TVA : dernière minute…

 

La TVA sur les travaux resterait à 5,5% sur les devis acceptés avec un acompte encaissé avant le MARDI 20 DECEMBRE 2011 ou un chantier démarré avec des situations déjà encaissées avant cette date.

 

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Vie professionnelle, vie privée..

Un responsable de service est licencié pour harcèlement sexuel parce qu’il envoie, depuis son domicile, des messages électroniques déplacés aux salariés sous sa responsabilité.

La Cour d’Appel avait jugé ce licenciement sans cause réelle et sérieuse. La Cour de Cassation considère qu’il y a bien harcèlement sexuel dans la mesure où le salarié était en contact avec ces personnes du fait de son travail. Il est du devoir de l’employeur de sanctionner ces agissement. Le licenciement est donc justifié.

Cass. soc. 19 octobre 2011 n° 09-72.672 (n° 2130 FS-PB), Sté nouvelle groupement taxi (SNGT)

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Cadeau ou don ?

Lorsque des parents donnent une somme d’argent ou un bien à leurs enfants, il peut s’agir d’un cadeau (un “présent d’usage” en termes juridiques). Mais il peut s’agir également d’un don. La différence entre ces deux notions peut être très importante.

Un présent d’usage se fait librement.

Un don peut être imposable et surtout rapporté à la succession, c’est-à-dire qu’il peut être pris en considération lors du partage du patrimoine des parents.

Exemple : M. et Mme DUPONT ont un fils et une fille. Ils donnent la somme de 5.000 euros à leur fille pour lui permettre de créer sa société d’informatique.

20 ans plus tard, M. et Mme DUPONT décèdent. Leur patrimoine s’élève à 500.000 €. La société d’informatique de leur fille est propriétaire d’un site internet leader sur son marché. La société est évaluée à 10.000.000 d’euros. Elle a été créée grâce aux 5.000 € donnés par M. et Mme DUPONT. Sa valeur doit donc être rapportée à la succession.

La succession s’élève à 500.000 + 10.000.000 = 10.500.000 €.. En fonction des dispositions testamentaires la fille devra indemniser son frère au minimum de 3.500.000 € et au maximum de 5.250.000 € !

Il n’existe pas de règle précise de distinction entre le don et le présent d’usage. Il faut considérer son importance par rapport aux revenus des donateurs.

On ne peut que recommander la prudence en la matière et systématiquement consulter son notaire avant de donner une somme ou un bien à ses enfants.