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Indemnité de rupture conventionnelle taxée à 20 %

Lorsque l’employeur et son salariés sont d’accord pour mettre fin au contrat de travail qui les lie, il peuvent signer une rupture conventionnelle. Elle présente l’avantage, pour le salarié, de bénéficier des ses droits au chômage.

Le salarié bénéficie d’une indemnité de licenciement : soit l’indemnité légale, soit l’indemnité prévue par la convention collective si elle est plus favorable.

Cette indemnité était jusqu’ici exonérée d’impôt et de charges sociales.

A compter de 2013, elle sera imposée au forfait social de 20 %.

Loi de financement de la sécurité sociale pour 2013, art. 21

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Congé de paternité : le concubin est pris en compte

Le congé de paternité permet au père du nouveau né d’obtenir un congé de 11 jours dont le coût est pris en charge par la sécurité sociale.

Jusqu’ici réservé au père biologique ou adoptif, ce congé est désormais étendu à la personne vivant maritalement avec la mère de l’enfant.

Si à la fois le père de l’enfant et la personne vivant avec la mère veulent bénéficier du congé, ils le peuvent.

Loi de financement de la sécurité sociale pour 2013, art. 94

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Carte bancaire volée : la banque ne rembourse pas forcément

Lorsqu’une personne se fait voler sa carte bancaire et que des sommes sont retirées de son compte, la banque est tenue de la rembourser sous déduction d’une franchise de 150 €.

Mais attention, la responsabilité de la banque n’est mise en cause que lorsque l’utilisateur a respecté un minimum de diligences. Sa négligence n’est pas couverte.

C’est ce qui vient d’être rappelé par la Cour de Cassation : le titulaire de la carte bancaire qui laisse celle-ci dans la boite à gant de sa voiture avec le code confidentiel commet une faute lourde. Dans ce cas la banque n’est pas tenue de le rembourser dès lors que, de surcroît, les retraits effectués par le voleur n’étaient pas anormaux.

Cass. com. 16 octobre 2012 n° 11-19.981 (n° 1013 F-PB), Noel c/ Sté Banque de Nouvelle-Calédonie

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Valeur locative des locaux professionnels

La loi de finance rectificative pour 2010 avait prévu une vaste réforme des valeurs locatives à l’horizon 2015.

La valeur locative est le montant retenu par les services fiscaux pour calculer les taxes sur les biens immobiliers : taxe foncière mais aussi contribution foncière des entreprises (remplaçante de la CFE).

Cette réforme était nécessaire compte tenu du mode d’évaluation actuel : un calcul obscure d’un autre temps, totalement arbitraire et basé sur des valeurs d’immeuble datant de 1970 revalorisées à l’aide de coefficient auxquels personne ne comprend rien…

Une expérience a été lancée dans 5 départements pour tester le nouveau mode de calcul de la valeur locative. Elle devrait désormais représenter le loyer qui peut potentiellement être retiré d’un bien immobilier.

Pour permettre à l’administration de réaliser ce nouveau calcul, chaque entreprise devra souscrire à partir de la mi-février 2013 et au plus tard le 8 avril 2013 un formulaire 6660-REV pour chaque local qu’elle exploite. Il décrira le découpage du local en fonction de son utilisation : magasin, bureau, stockage…

impots.gouv.fr 29 novembre 2012

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Qui travaille en France ?

L’INSEE vient de publier une étude sur la population active française.

25,8 millions de personnes travaillent en France sur une population totale d’environ 65 millions d’habitants : soit environ 40 % ou une personne pour 2,5.

2,6 millions de personnes sont au chômage selon la définition du Bureau International du Travail, un peu plus de 3 millions selon la législation française.

Environ 1 personne sur 10 exerce à titre indépendant (11,6 %). Environ un tiers sont des femmes.

Plus des trois quarts de la population active travaille dans le secteur tertiaire. Un quart seulement de la population active assure la production agricole, industrielle et artisanale.

Etude Insee Insee Première N°1415 – septembre 2012

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L’alcool au travail : il est interdit d’interdire

Que dit le Code du Travail en matière d’alcool ? Article R 4228-20 : aucune boisson alcoolisée autre que le vin, la bière, le cidre et le poiré n’est autorisée sur le lieu de travail.

Pour les non initiés, le poiré au est à la poire ce que le cidre est à la pomme et ce que le champagne est au raisin.

En clair : si vos salariés boivent du whisky, vous pouvez les stopper. Si c’est du Bordeau, essayez de les dissuader afin d’éviter de vous retrouver derrière les barreaux après un accident de la route !!!

Si on perçoit ici tout l’héritage de notre belle exception culturelle viticole française, la prudence nous conduirait à bannir de nos entreprises toute forme d’alcool. Les nombreuses jurisprudences en attestent : de la faute inexcusable de l’employeur à la condamnation pénale, on ne compte plus incidents imputés au chef d’entreprise en la matière.

Dans ces conditions, rien de tel qu’un bon règlement intérieur interdisant tous simplement la consommation d’alcool sur le lieu de travail.

Le Conseil d’Etat nous dit : NON.

Faut-il y voir des résurgences de mai 68 ? Selon lui, une interdiction généralisée de l’alcool dans l’entreprise est une atteinte aux droits des personnes et libertés individuelles et collectives. L’interdiction se fait poste par poste ou service par service à condition de démontrer que l’utilisation d’alcool présente un danger dans l’emploi exercé.

CE 12 novembre 2012 n° 349365, 6e s.-s., Ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé c/ Comité d’entreprise de la Sté Caterpillar France

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La retraite : qui y croit encore ?

L’équilibre des caisses de retraite complémentaire ARRCO (non cadres) et AGIRC (cadres) est de nouveau menacé.

Face à au déficit attendu, le Medef préconise 6 milliards d’économie. Les pistes envisagées sont :

  • geler les pensions pendant 3 ans : ce qui revient à une perte de pouvoir d’achat équivalente à l’inflation durant cette période ;

  • ou minimiser de 1 point les revalorisations durant 5 ans : ce qui revient à une perte de pouvoir d’achat d’un peu plus de 5 % en 5 ans ;

  • des abattements pour les départs en retraite avant 67 ans ;

  • des baisse de réversion au conjoint : elle passerait de 60 % à 55 %.

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Maladie et dispense de préavis : salaire doublé !

Lorsqu’un salarié est licencié, l’employeur doit respecter un préavis.

Durant ce préavis, le salarié continue de travailler et perçoit son salaire. S’il est malade durant cette période, sa rémunération est diminuée de son absence et il peut percevoir des indemnités journalières.

Or, il arrive, pour différentes raisons, que l’employeur dispense le salarié d’effectuer son préavis tout en le payant : le salarié perçoit son salaire et reste chez lui.

Mais qu’arrive-t-il si le salarié tombe malade pendant cette période et perçoit en même temps une indemnité journalière de la Sécurité Sociale ?

La Cour de Cassation vient de répondre dans ce cas : le salarié cumule les deux indemnités.

Cass. soc. 31 octobre 2012 n° 11-12.810 (n° 2272 FS-PB), Zito c/ Sté Mag & Pro

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Loto d’association : la DGCCRF donne des précisions

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) vient apporter des précisions sur ce que doivent être les lotos organisés notamment par les associations :

D’après l’article L 322-4 du Code de la sécurité intérieure, les lotos traditionnels également appelés « poules au gibier », « rifles » ou « quines » sont autorisés sous certaines conditions. Ils doivent être organisés dans un cercle restreint et uniquement dans un but social, culturel, scientifique, éducatif, sportif ou d’animation sociale. Par ailleurs, ces lotos se caractérisent par des mises de faible valeur (inférieures à 20 euros). Les lots ne peuvent pas être des sommes d’argent, mais uniquement des biens, des services ou des bons d’achat non remboursables. Les gagnants n’ont pas la possibilité de laisser les lots à l’association en contrepartie d’une somme d’argent équivalente à la valeur des lots.

Les recettes réalisées par l’association à l’occasion d’un loto, d’une loterie ou d’une tombola sont exonérées d’impôts et de taxes si l’association n’a pas organisé dans la même année civile plus de 5 événements ayant dégagé des recettes exceptionnelles (spectacles, conférences, expositions, kermesses et autres fêtes…).

Direction de l’information légale et administrative (Premier ministre) 12 juillet 2012. 

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Le souvenir d’un harcèlement…

Une employée d’un supermarché s’estime victime d’un harcèlement moral de la part de son chef de rayon. Ce dernier quitte l’entreprise. L’employée ne fait aucune démarche particulière vis à vis de son employeur.

Deux mois plus tard, l’employée adresse un courrier à son employeur. Elle estime qu’elle ne peut plus tenir son poste et prend acte de la rupture de son contrat de travail en retenant la faute de l’employeur. Celui-ci est condamné à lui verser son indemnité de licenciement ainsi que des dommages et intérêts. La Cour de Cassation donne raison à la salariée : elle « avait été victime d’agissements de harcèlement moral de la part de son supérieur hiérarchique, peu important que celui-ci ait quitté l’entreprise au moment de la prise d’acte de la rupture. »

Cass. soc. 26 septembre 2012 n° 11-21.003 (n° 1974 F-D), Wahler c/ Sté Aldis