Author Archive E.DALOZ

ByE.DALOZ

Pénibilité

L’employeur est tenu, depuis le 1er février 2012 d’établir une fiche pour chaque poste exposé à des facteurs de pénibilité.

Sont concernés les salariés exposés :

  • à des contraintes physiques marquées : manutentions manuelles de charges, postures pénibles, vibrations mécaniques ;

  • à un environnement physique agressif : agents chimiques dangereux, milieu hyperbare, températures extrêmes, bruit

  • à certains rythmes de travail : travail de nuit, travail répétitif, travail en équipes successives alternantes.

La fiche mise à jour est communiquée au service de santé au travail (C. trav. art. D 4121-7-nouveau). Une copie de la fiche est remise au travailleur en cas d’arrêt de travail d’au moins trente jours consécutif à un accident du travail ou une maladie professionnelle, et d’au moins trois mois dans les autres cas. Elle est par ailleurs tenue à tout moment à sa disposition (C. trav. art. D 4121-8 nouveau).

Le manquement à l’obligation d’établir ou de mettre à jour la fiche est sanctionné par l’amende prévue pour les contraventions de la cinquième classe (1.500 €) en première infraction et en récidive. L’amende est appliquée autant de fois qu’il y a de salariés concernés par l’infraction (C. trav. art. R 4741-1-1 nouveau).

 

Arrêté du 30 janvier 2012 (JO 31 p. 1796)

Décret 2012-136 du 30 janvier 2012 (JO 31 p. 1787)

Décret 2012-134 du 30 janvier 2012 (JO 31 p. 1778)  

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Télésurveillance : contrats abusifs

La Cour d’Appel de Versailles a jugé que, pour un contrat de télésurveillance, une durée contractuelle irrévocable de 60 mois sans pouvoir y mettre fin avant le terme, apparaissait exceptionnellement longue et défavorable.

De même elle a rejeté la clause qui prévoyait le paiement de l’ensemble des loyers restant dus jusqu’au terme du contrat.

CA Versailles 27 octobre 2011 n° 10/00266, 3e ch., SAS Location automobiles et matériel c/ Bennikous

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Déplafonnement de loyer : gare aux ajouts d’activités

Au terme d’un bail commercial (bail de 9 ans), le propriétaire des murs peut demander le déplafonnement du loyer, c’est-à-dire la faculté d’augmenter le loyer plus fortement que ne le permettrait la seule application de l’indice prévu au bail (indice du coût de la construction, ILC…) sous certaines conditions.

Il ne peut le faire que si les facteurs locaux de commercialité on permis d’accroître la valeur du commerce. C’est le cas, par exemple, lors de l’aménagement d’une rue piétonne devant un magasin.

Il en est ainsi également lorsque le commerçant ajoute une activité à celle qui était prévue au bail.

La Cours de Cassation vient de rappeler ce principe en considérant que, même si l’activité n’est pas réellement exercée, il suffit qu’elle ait été ajoutée dans les statuts de la société locataire pour autoriser le propriétaire à déplafonner son loyer.

Cass. 3e civ. 4 janvier 2012 n° 10-23.532 (n° 9 F-D), Sté La Miroiterie gapençaise c/ SCI La Miroiterie gapençaise

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La maladie devrait ouvrir des droits à congés !

La Cour de Justice Européenne vient de rappeler que le droit français en matière de congés payés est trop dur !!!
Le Code du Travail subordonne la naissance du droit à congé payé à la condition que le salarié ait travaillé au moins 10 jours au cours d’une période de référence.

Selon la directive européenne 2000/88 du 4 novembre 2003, un salarié en arrêt maladie, même une année complète, a droit, au minimum, à 4 semaines de congés payés !

CJUE 24 janvier 2012 aff. 282/10, Dominguez

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Le droit à la boucle d’oreille

Un serveur chef de rang a été licencié pour avoir refusé d’ôter pendant le service ses boucles d’oreilles.

L’employeur faisait valoir que son restaurant gastronomique recevait une clientèle attirée par sa réputation de marque, laquelle impose une tenue sobre du personnel en salle ; que le salarié, serveur dans ce restaurant, était au contact direct de cette clientèle et qu’ainsi le port de boucles d’oreilles pendant la durée du service était incompatible avec ses fonctions et ses conditions de travail.

Cette décision aurait effectivement pu relever du pouvoir de direction de l’employeur. Mais l’énoncé de la lettre de licenciement précisait : “votre statut au service de la clientèle ne nous permettait pas de tolérer le port de boucles d’oreilles sur l’homme que vous êtes”. De ce fait, la Cour de Cassation a jugé que le licenciement avait pour cause ”l’apparence physique du salarié rapportée à son sexe” ce qui qui constituait alors un motif discriminatoire. Le licenciement n’était dans ce cas pas fondé.

Cass. soc. 11 janvier 2012 n° 10-28.213 (n° 177 FS-PB), Sté Bessières frères c/ Wylock

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TVA sociale

Pour diminuer le coût du travail, le gouvernement décide de compenser le manque à gagner en augmentant la TVA et la CSG.

L’augmentation de la TVA pénalisera les importations consommées par les particuliers sans impacter les exportations (les produits sortant de France son exonérés et taxés dans le pays de destination).

Le taux normal de TVA passera de 19,6 % à 21,2 % au 1er octobre 2012.

Dans le même temps la cotisation d’allocations familiales au taux de 5,4 % sera supprimée pour les salaires compris entre 1,6 et 2,1 fois le SMIC et réduite progressivement entre 2,1 et 2,4 fois le SMIC.

Les salaires inférieurs à 1,6 fois le SMIC ne seront pas concernés puisqu’ils bénéficient déjà de la réduction Fillon.

Le gain s’élèvera à 121 € par mois pour un SMIC et 160 € pour un salaire de 3.000 € brut. Il s’agit d’un gain de charges patronales. Il n’aura pas d’effet sur le salaire net des salariés.

Annonces du Président de la République du 29 janvier 2012

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Protection chômage des dirigeants

Les dirigeants d’entreprises étant, sauf cas exceptionnels, exclus du régime de protection chômage, ils peuvent s’assurer auprès d’organismes spécialisés :

  • GSC : garantie sociale des chefs et dirigeants d’entreprise,

  • APPI : association pour les patrons indépendants

  • April : garantie chômage des dirigeants.

Les montants des cotisations et prestations ont été actualisés pour 2012 et son disponibles sur www.gsc.asso.fr, www.appi-asso.fr, www.april.fr.

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Absence de visite médicale et ”auto-licenciement”

Un salarié qui n’est pas convoqué à sa visite médicale à son embauche ou après un accident du travail peut estimer que l’employeur rompt son contrat de travail. Il bénéficie alors de toutes les indemnités légales et de préjudice liées à un licenciement sans cause réelle et sérieuse : indemnités légale, congés payés, indemnités de préjudice pouvant aller jusqu’à 6 mois de salaire !

C’est ce que vient de rappeler la Cour de Cassation.

Cass. soc. 22 septembre 2011 n° 10-13.568 (n° 1748 F-D), Zahiri c/ Sté Gleize

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Projet d’aide à l’embauche des jeunes

Un projet de décret transmis aux partenaire sociaux propose une aide pour l’embauche d’un jeune de moins de 26 ans en CDI ou CDD d’au moins un mois avant le 18 juillet 2012.

L’aide serait au maximum de 196 € par mois pour un SMIC et décroîtrait jusqu’à 0 pour un salaire de 2.237 € par mois.

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Alimentation : le casse-tête de la TVA

 

Le taux réduit de la TVA est passé de 5,5% à 7% depuis le 1er janvier 2012 sauf pour les boissons non alcooliques et les produits destinés à l’alimentation humaine. 

Mais cette règle connaît des exceptions :

– des produits restent (comme auparavant) soumis au taux normal de 19,6% : confiserie, margarines, graisses végétales et caviar.

– les ventes à emporter ou à livrer de produits alimentaires préparés en vue d’une consommation immédiate sont désormais soumis au taux de TVA de 7%. Cela concerne, par exemple, les kebabs, les quiches, les pizzas ou les hamburgers lorsqu’ils sont destinés à une consommation immédiate. C’est le cas également des boissons non alcooliques qui sont vendues dans des contenants ne permettant pas leur conservation (gobelet, verre en plastique, tasse en carton, etc.).

  • les produits alimentaires considérés comme un service de restauration sont taxés au taux de 7 %. Il s’agit par exemple des produits vendus par un charcutier-traiteur en association avec un service (fourniture de salle, de matériel, etc. liée à la vente de la nourriture).

  • la fourniture de repas dans certaines cantines scolaires (établissements publics) par un prestataire extérieur reste taxée à 5,5%.

Projet d’instruction fiscale, janvier 2012