Le montant des déficits publics atteind 4,3 % du PIB en 2013 contre 4,9 % en 2012. Sa diminution est beaucoup plus faible qu’espéré.
Il faut rappeler que la Loi de Programmation des Finances Publiques de 2012 à 2017 prévoyait un déficit de 3 % en 2013 ! Il a manqué plus de 25 milliards d’euros dans les caisses de l’État pour atteindre cet objectif en 2013.
La comparaison par rapport au PIB est trompeuse. En réalité le déficit représente 7 % du budget de l’État. C’est un peu comme si chaque année une entreprise enregistrait une perte comptable de 7 % de son chiffre d’affaires !
Le déficit constaté constitue un mois de dépenses publiques. En clair, sur une année de dépenses , un mois tout entier est financé par l’emprunt.
Les dépenses publiques ont dépassé le seuil des 57 % du PIB (57,4 %). Chaque année la dette de l’état s’accroît approximativement du montant du déficit : 84 milliards d’euros en 2013. Par chance, les taux d’intérêts sont faibles et cette dette coûte 2,3 % du PIB seulement.
Comme chaque année, l’état continue de rembourser ses dettes en souscrivant de nouveaux emprunts…
Le déficit prévu par le gouvernement pour 2014 est de 3,8 %, sous réserve d’une aggravation, ce qui quasiment toujours été le cas au cours des 30 dernières années. La Cour des Comptes table déjà sur un déficit supérieur à 4 %. La dette de l’état devrait atteindre 2.013 milliards d’euros à la fin de l’année 2014, soit 95,6 % du PIB.
Chaque français est endetté à hauteur de 30.500 € pour l'État. Et chaque ménage est endetté à hauteur de 75.000 €. Les créanciers de l’état peuvent néanmoins être rassurés quand on sait qu’un ménage français dispose d'un patrimoine moyen de 430.000 € !
Rapport de la Cour des Comptes sur la situation et les perspectives des finances publiques
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